Le 26 avril 2025 au Dolby Theatre de Los Angeles, l’American Film Institute a consacré Francis Ford Coppola, cinéaste visionnaire et pilier du Nouvel Hollywood, en lui remettant son prestigieux Life Achievement Award. Une reconnaissance ultime pour celui qui a redéfini l’art de raconter des histoires à l’écran, et façonné certaines des carrières les plus iconiques du cinéma américain.
Mais plus qu’une simple cérémonie, la soirée s’est transformée en un hommage vivant, porté par les voix de ceux que Coppola a révélés ou transcendés. Parmi eux, deux figures centrales : Al Pacino et Robert De Niro. Le premier, visage légendaire de Michael Corleone, a livré un témoignage d’une rare émotion : « Francis s’est battu pour nous. Il a cru en moi bien avant que je croie en moi-même. » Et de rappeler l’une des phrases les plus frappantes du réalisateur : « The things you do when you’re young that you’re fired for are the same things that years later they give you a lifetime achievement award. »
Robert De Niro, quant à lui, s’est adressé directement à Coppola dans un moment à la fois tendre et malicieux : « Francis, thank you for not casting me in The Godfather. It was the best job I never got. And it meant I was available for The Godfather Part II. […] Francis, you’ve changed my career. You’ve changed my life. » C’est dans ce second volet que De Niro, incarnant le jeune Vito Corleone, recevra son premier Oscar, scellant pour toujours son lien avec le cinéaste.
Les deux hommes, réunis sur scène, ont incarné à eux seuls l’héritage vivant de Coppola. Une complicité évidente, forgée dans le feu créatif de tournages mythiques, et une admiration commune pour celui qui leur a permis de donner le meilleur d’eux-mêmes.
La soirée a vu défiler d’autres hommages, notamment ceux de Morgan Freeman, Harrison Ford ou encore Adam Driver, qui incarne le rôle principal dans Megalopolis, le dernier film audacieux de Coppola. Tous ont salué un homme resté fidèle à ses convictions artistiques, dans un monde où le cinéma semble de plus en plus jugé à l’aune de la rentabilité.
Enfin, c’est avec une poésie toute personnelle que Francis Ford Coppola a clos la cérémonie, évoquant les souvenirs de son enfance et rendant hommage à sa “véritable maison” : ceux qui l’ont accompagné. La soirée s’était ensuite achevée autour d’un dîner italien raffiné, accompagné des vins de son domaine de Napa Valley et d’un trio de cannolis, clin d’œil gourmand à la trilogie qui l’a fait entrer dans l’Histoire.
