Il aura fallu attendre, espérer, parfois désespérer… mais cette fois, Rory McIlroy l’a fait. Le Nord-Irlandais s’est enfin emparé de la veste verte. Hier, dimanche 13 avril 2025, au terme d’un scénario haletant, il a remporté le Masters d’Augusta au bout du suspense et d’un play-off face à Justin Rose. À 35 ans, il complète ainsi son Grand Chelem en carrière, rejoignant un club ultra-fermé où ne siègent que Sarazen, Hogan, Player, Nicklaus et Woods.
La dernière journée de ce 89e Masters a tenu toutes ses promesses. Malgré un départ cauchemardesque – double bogey au 1 –, McIlroy a su redresser la barre face à un DeChambeau offensif, puis un Rose en état de grâce. Birdies brillants, coups de fer chirurgicalement placés et une résilience rarement vue sur les greens d’Augusta : Rory a joué le golf de sa vie. Jusqu’à ce 13e trou où, sous pression, il trouve l’eau. Double bogey. Le public retient son souffle. Rose égalise. Rien ne sera simple, une fois encore.
Mais au 15, McIlroy sort un coup de génie : un draw magique à moins de deux mètres du drapeau. Il repasse en tête, Rose revient. Le destin veut les départager en mort subite. Trou n°18. Et cette fois, Rory frappe fort : attaque parfaite, putt pour birdie, la foule explose. Augusta l’acclame enfin.
Ce triomphe n’est pas seulement une victoire sportive. C’est un aboutissement personnel, une délivrance après des années de frustration. Dans les bras de sa femme Erica et de leur fille Poppy, McIlroy laisse parler les larmes. L’enfant d’Holywood entre dans la légende, et le golf tient là l’un de ses plus grands récits modernes.
