Il y a des morceaux qui arrivent sans prévenir et qui s’installent aussitôt dans l’imaginaire collectif. La Copa, signée Aminux, fait partie de ceux-là. À l’approche de la Coupe d’Afrique des Nations, le titre circule, s’écoute, se partage comme un réflexe naturel. Plus qu’une chanson, c’est une pulsation : celle d’un pays qui se prépare, qui espère et qui assume pleinement son ambition sportive.
Dans La Copa, tout est affaire de tension maîtrisée et de fierté assumée. Le son ne cherche pas la solennité d’un hymne officiel, mais la sincérité d’un cri populaire. Il parle aux supporters, aux rues, aux écrans de téléphone, à cette génération habituée à vivre les grands rendez-vous sportifs dans une communion numérique permanente. Le football y est moins un jeu qu’un langage commun.
Depuis l’épopée mondiale de 2022, le Maroc a changé de rapport à ses symboles. La musique, comme le sport, est devenue un espace d’expression collective, un territoire où l’on affirme une confiance nouvelle. La Copa s’inscrit dans cette continuité : un morceau pensé pour accompagner l’élan, pour transformer l’attente en énergie, pour donner un rythme à la ferveur.
À quelques jours de la CAN, le pays n’est donc pas encore sur le terrain qu’il est déjà en mouvement. Entre espoir de sacre, mémoire des exploits passés et désir de victoire à domicile, La Copa agit comme un déclencheur émotionnel. Une bande-son non officielle, mais profondément révélatrice d’un Maroc sûr de sa force et prêt à faire du bruit.