Le monde de la télévision est en deuil. John Amos, acteur emblématique des années 70 et 80, est décédé à l’âge de 84 ans. Il restera à jamais gravé dans les mémoires pour son rôle marquant de James Evans Sr. dans la série Good Times, où il incarnait un père de famille ferme mais aimant. Ce personnage a résonné auprès de nombreux téléspectateurs, rendant Amos incontournable sur le petit écran.
Né à Newark en 1939, John Amos avait d’abord tenté une carrière dans le football professionnel, avant de bifurquer vers le monde de la comédie. Il a su rapidement s’imposer dans des productions de renom, mais c’est en 1974, avec Good Times, qu’il accède à une reconnaissance internationale. La série, qui dépeignait la vie difficile d’une famille afro-américaine dans les quartiers populaires de Chicago, abordait des thèmes sociaux profonds comme la pauvreté et les difficultés de la vie urbaine, tout en insufflant des moments de légèreté. Amos a su incarner avec brio l’autorité bienveillante de James Evans Sr., un père déterminé à offrir à sa famille un avenir meilleur malgré les obstacles.
En parallèle de Good Times, John Amos a marqué l’histoire de la télévision avec son interprétation de Kunta Kinte dans la mini-série Racines en 1977. Ce rôle, qui retraçait les combats d’un esclave pour sa liberté, a valu à Amos une nomination aux Emmy Awards et reste l’un des sommets de sa carrière. Son engagement dans ce projet a fortement contribué à sensibiliser un large public aux horreurs de l’esclavage et à la résistance des Afro-Américains face à l’oppression.
Si son parcours à la télévision a été riche et varié, Amos a aussi laissé son empreinte sur le grand écran. On se souvient de ses rôles dans Un prince à New York, où il incarnait le père pragmatique de Lisa McDowell, ou encore dans 58 minutes pour vivre, la suite explosive de Die Hard. Son charisme et sa versatilité ont permis à John Amos de traverser les décennies sans jamais perdre de sa popularité.
L’acteur, qui a toujours su combiner humour et gravité dans ses rôles, laisse derrière lui une carrière d’une longévité impressionnante et un héritage indélébile. Il a été un modèle de père de famille à l’écran, mais aussi un ambassadeur de la culture afro-américaine dans l’industrie du divertissement. Amos était également un vétéran, ayant servi dans la Garde nationale du New Jersey, et un homme profondément attaché aux causes sociales.
John Amos est survivé par ses deux enfants, Shannon et K.C., nés de son mariage avec Noel Mickelson. Avec son départ, le monde du cinéma et de la télévision perd une figure incontournable, mais son travail et son impact continuent de résonner.