Le 2 juillet, une vidéo virale filmée sur la corniche de Tanger a déclenché une vague d’indignation à travers le Maroc. On y voit une femme, accompagnée d’une autre, marcher en soirée, lorsque surgit un motard. Celui-ci passe à leur hauteur et touche l’une d’elles au niveau des fesses avant de prendre la fuite, sans s’arrêter. La scène, captée par des passants, a été massivement relayée sur les réseaux sociaux, ravivant la colère face aux violences sexistes banalisées.
Cet acte rappelle d’autres faits similaires survenus à Tanger. En 2024, un groupe de mineurs avait été filmé en train de harceler une jeune fille en pleine rue : ils avaient été condamnés à trois ans de prison. Un précédent plus ancien, dans le quartier de Boukhalef, montrait un motard commettant un geste comparable ; il avait été condamné à un an de prison ferme.
Face à cette nouvelle affaire, la militante féministe Mouna Rahiani a pris la parole. Elle insiste sur le fait que cette scène traduit une réalité encore trop ignorée, en affirmant que « la douleur des femmes n’est toujours pas prise au sérieux », et appelle à une réelle prise de conscience sociétale et judiciaire face à ce type d’agressions.
