Hassan Ouakrim, l’ambassadeur de la danse marocaine salué par le New York Times

by La Rédaction

Le chorégraphe et metteur en scène marocain Hassan Ouakrim s’est éteint le 27 juillet dernier à New York, à l’âge de 85 ans. Figure singulière de la scène artistique, il laisse derrière lui un héritage culturel qui a marqué la vie new-yorkaise autant que la mémoire marocaine. Le New York Times lui a rendu hommage le 5 septembre 2025, rappelant son rôle central dans l’introduction des danses amazighes aux États-Unis.

Arrivé à New York dans les années 1970, Ouakrim s’était rapidement imposé comme un créateur hors norme. Il collabora notamment avec La MaMa, haut lieu du théâtre expérimental, où il fit dialoguer traditions berbères et avant-gardes contemporaines. Son travail a permis de faire connaître au public américain l’Ahwach, la Guedra et d’autres formes d’expression venues des montagnes et déserts du Maroc, inscrivant ce patrimoine dans un contexte artistique international.

   

Mais Hassan Ouakrim n’était pas seulement chorégraphe : il fut aussi un pédagogue et un organisateur de soirées devenues légendaires. Ses événements, où se mêlaient musique, danse et faste oriental, attiraient aussi bien le public curieux que les élites new-yorkaises. Le New York Times rappelle qu’une de ces soirées avait même compté Donald Trump parmi les invités, preuve de l’écho mondain de son art.

En célébrant sa mémoire, le prestigieux quotidien américain souligne la place singulière qu’il avait su occuper : celle d’un passeur culturel. Hassan Ouakrim a incarné cette capacité rare à faire dialoguer des héritages millénaires et une scène contemporaine en quête de nouveauté. Son nom restera associé à ce rôle d’ambassadeur officieux d’un Maroc vibrant et créatif au cœur de New York.

   

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