Qu’on soit plutôt tartines ou œufs brouillés, le petit-déjeuner continue de diviser. Certains ne jurent que par lui, d’autres le zappent allègrement, par manque de temps, d’envie ou d’appétit. Mais cette habitude de sauter le premier repas est-elle anodine ? De nombreux spécialistes en nutrition partagent leur éclairage sur la question.
Dans l’imaginaire collectif, le petit-déjeuner est souvent considéré comme le repas le plus important de la journée. Pourtant, de plus en plus de personnes y renoncent, influencées par des rythmes de vie accélérés ou des tendances comme le jeûne intermittent. Bien qu’il ne soit pas indispensable pour tout le monde, il reste un levier important pour démarrer la journée avec de l’énergie, optimiser la concentration et éviter les fringales précoces.
Car en sautant ce repas, les risques sont bien réels : chute de la glycémie, manque d’énergie, tentation du grignotage sucré dans la matinée, et parfois même un déjeuner trop copieux qui déséquilibre l’ensemble de la journée. Le petit-déjeuner, sans être une obligation stricte, s’avère donc une stratégie bénéfique pour maintenir un bon rythme nutritionnel.
Faut-il pour autant se forcer à manger dès le réveil si l’appétit n’est pas là ? Pas nécessairement. Ne pas avoir faim le matin est une réalité pour beaucoup. Dans ce cas, une collation plus tard dans la matinée – un fruit, une compote, quelques fruits secs – peut parfaitement remplir le rôle d’un petit-déjeuner léger. L’essentiel est de ne pas rester le ventre vide trop longtemps.
Pour les personnes physiquement actives, notamment les sportifs, la prise alimentaire matinale dépendra surtout de l’heure et de l’intensité de l’entraînement. Partir courir à jeun, par exemple, peut s’envisager si l’on prend au moins un aliment léger et digeste avant l’effort, comme une banane ou une compote, afin d’éviter une hypoglycémie.
Enfin, que mettre dans l’assiette au petit-déjeuner ? L’idée est de viser un bon équilibre : des glucides complexes comme du pain complet ou des flocons d’avoine, une source de protéines (produit laitier, œufs, légumineuses), une matière grasse de qualité (purée d’oléagineux, amandes, avocat) et un fruit entier, riche en fibres. À éviter : les céréales ultra-transformées ou les produits trop sucrés, qui provoquent un pic d’énergie suivi d’un coup de fatigue en milieu de matinée.
Et n’oublions pas l’essentiel : l’hydratation. Boire un grand verre d’eau au réveil est un geste simple mais fondamental pour relancer l’organisme après la nuit.
Le petit-déjeuner, au fond, n’est ni un dogme ni un piège. Il s’adapte à chacun, mais reste un pilier précieux pour mieux équilibrer ses journées.