C’est une image forte, à la croisée du symbole et de l’émotion, que Soufiane El Bakkali a partagé avec ses abonnés : celle d’un honneur solennel reçu des mains du général Abdelaziz Chatar, commandant de la Garde royale. Dans un salon à l’élégance feutrée, le champion du monde et olympique du 3000 mètres steeple apparaît, costume impeccable et sourire discret, tenant une distinction rouge et or. Une rencontre rare entre la rigueur de l’uniforme et la grâce de l’effort sportif.
Aux côtés de Mohamed Reda El Aaraby, autre figure marquante de l’athlétisme marocain, El Bakkali a été distingué pour ses performances qui font rayonner le drapeau marocain bien au-delà des pistes. Mais au-delà du protocole, le champion retient surtout la qualité de l’échange. Dans un message publié sur Instagram, il évoque avec franchise « un grand esprit patriotique » ressenti chez le général Chatar, soulignant une discussion empreinte d’écoute et de respect mutuel.
Cette reconnaissance n’est pas qu’un geste symbolique : elle consacre la place nouvelle des sportifs dans le récit national. À travers eux, c’est toute une jeunesse ambitieuse, persévérante et fière de ses racines que l’on célèbre. Le geste du général Chatar dépasse le cadre militaire pour devenir un hommage républicain à l’excellence.
Une rencontre brève, peut-être, mais significative. Car dans le regard de Soufiane El Bakkali transparaît plus qu’un honneur : l’émotion sincère d’un athlète devenu, le temps d’un instant, figure de l’unité nationale.
