Échappées Belles au Maroc : un festin télévisuel signé France 5

by La Rédaction

Entre les vapeurs d’un thé à la menthe et les crépitements d’un méchoui cuit à l’étouffée, France 5 a offert le 29 mars dernier une parenthèse ensoleillée avec un épisode d’« Échappées Belles » sobrement intitulé Maroc gourmand. Aux commandes, la cheffe Anto Cocagne, qui embarque les téléspectateurs pour une exploration sensorielle, humaine et profondément enracinée dans la culture du royaume chérifien.

Le périple s’ouvre à Marrakech, où l’on navigue entre jardins secrets et souks flamboyants, à la rencontre d’une cuisine de rue généreuse et d’une hospitalité proverbiale. Le mot “Marhaba” (bienvenue) ne se dit pas, il se vit. Tagine au citron confit, pastilla sucrée-salée, méchoui enfoui dans la terre pour des heures de cuisson lente : chaque plat est un poème épicé, raconté avec passion par celles et ceux qui perpétuent ces savoir-faire. Dans un riad, les gestes précis d’une cuisinière révèlent la complexité d’un plat millénaire. Dans une ruelle, les effluves d’un bouillon capturent l’âme du quartier.

   

Mais l’émission ne se contente pas de flatter les papilles. Elle met aussi en lumière des visages inspirants. À l’association Amal, Chef Fatiha forme des femmes en situation précaire à l’art culinaire, leur offrant bien plus qu’un métier : une nouvelle dignité. Plus loin, Nadja cultive, avec une résilience admirable, des légumes bio dans un sol épuisé, en s’appuyant sur des techniques agricoles durables et innovantes. Son potager alimente les marchés urbains, dont celui du mythique jardin Majorelle.

De Marrakech, la caméra prend de la hauteur vers les contreforts de l’Atlas. Là, dans un village isolé, le pain cuit sur des pierres brûlantes, et le plat de « gamila » partagé avec les familles nomades transcende la simple convivialité. Musique, proverbes et recettes s’entremêlent dans un art de vivre où le collectif prime toujours. Puis cap au nord, à Chefchaouen, cité bleue paisible, où l’on redécouvre la richesse de la diète méditerranéenne : fromages de chèvre, olives centenaires, grains anciens et recettes transmises oralement depuis des générations.

Enfin, le voyage s’achève dans les vallées argileuses de la région de Fès, au cœur des ateliers de potiers. On y découvre Brahim, maître céramiste, dont les gestes répétés tracent un lien invisible avec ses ancêtres. Ici, comme dans les cuisines, l’artisanat est un acte de mémoire.

Cet épisode d’1h30 ne se contente pas de documenter une gastronomie : il raconte un territoire vivant, mouvant, traversé par des traditions mais aussi des engagements contemporains. Maroc gourmand est un hommage délicat à celles et ceux qui, chaque jour, mijotent leur pays avec amour, fierté… et beaucoup d’épices.

   

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