À l’heureuse initiative de Bank of Africa, le Grand Prix d’Horlogerie de Genève a exposé, du 20 au 23 octobre dernier, les 84 montres d’exception sélectionnées pour concourir à l’édition 2022 de cet événement considéré à travers le monde comme les « Oscars » de la haute horlogerie. Une exposition unique et éphémère. Une grande première sur le continent africain qui a révélé à ceux qui ne le savaient pas encore que la haute horlogerie ouvre sur un monde où règnent une infinie passion pour l’excellence et une époustouflante créativité. Un monde de plus en plus universel.
« Enfin, il était temps que le GPHG organise une exposition sur le continent africain », a souligné Raymond Loretan, Président de la fondation du Grand Prix d’Horlogerie de Genève, à VH, lors de l’inauguration de l’exposition des 84 créations horlogères en lice pour remporter l’un des vingt prix, dont le « Graal », le Prix de l’Aiguille d’Or, qui seront attribués le 10 novembre prochain à Genève. « Cette exposition, planifiée il y a deux ans, grâce à l’engagement de Guillaume Scheurer, Ambassadeur de Suisse au Maroc, et Othman Benjelloun, Président de Bank of Africa, permet de faire rayonner la créativité horlogère sur un marché prometteur et de véhiculer les valeurs de tradition, de créativité et d’innovation que nous sommes certains de partager avec nos partenaires marocains et africains. »
84 histoires uniques
Les visiteurs de la Villa Roosevelt ont pu admirer de purs bijoux qui dissimulent sous leurs cadrans des mécaniques difficilement concevables. Heureusement, un expert passionné, Gianfranco Ritschel, s’est transformé le temps de l’exposition en guide attentif, pour dévoiler les histoires de ces montres et quelques-uns de leurs secrets. Ainsi, la grande lune tridimensionnelle de la Luna Magna Platinum signée par la Maison Arnold & Son est née d’aventurine bleue, de marbre gris et de nacre. La sophistication de cette mécanique céleste repose aussi sur sa fidélité à la réalité astronomique. En effet, la durée d’un cycle lunaire complet est de 29 jours, 12 heures, 44 minutes et 2,8 secondes. L’Octo Finisso Ultra vient couronner un défi que s’est donné Bulgari, la maison romaine spécialisée dans l’ultra-finesse, à savoir concevoir le garde-temps le plus fin : 1,8 mm (un calibre de 1,5 mm recouvert d’un verre cristal de 0,3 mm). Record battu il y a quelques mois à peine ! Quant à la Lady Arpels Heures Florales Cerisier watch, un garde-temps à complication, il s’insère parfaitement dans la grande tradition des montres secrètes. Pas d’aiguilles ici, mais un champ de fleurs ouvertes ou fermées selon le temps qui passe ! Chacune de ses montres raconte une histoire merveilleuse, combinaison unique d’un savoir-faire artisanal exceptionnel et d’un goût pour le défi qui repousse toujours plus loin les limites de la mécanique.
L’horlogerie : un monde de plus en plus universel
Ces 84 montres exceptionnelles, auxquelles s’ajoutent 6 horloges mécaniques, en lice pour le Grand Prix d’Horlogerie de Genève sont majoritairement suisses, mais pas seulement. Douze marques étrangères sont parmi les élues. Toutes ont été sélectionnées par les membres de l’Académie, issus du Collège de 650 experts, horlogers, fournisseurs de pièces d’horlogerie, détaillants, journalistes et amateurs éclairés triés sur le volet et représentant plusieurs nationalités. « Notre mission est la promotion de l’horlogerie sous toutes ses facettes. Nous espérons vivement que notre présence à Casablanca suscitera l’intérêt des passionnés mais aussi des vocations dans les nouvelles générations », a ajouté Raymond Loretan. Et de fait, il existe déjà une marque marocaine de montres et plusieurs jeunes horlogers marocains ont visité l’exposition, ressortant de la Villa Roosevelt avec des lumières plein les yeux et des rêves plein la tête. Rendez-vous le 10 novembre prochain pour découvrir les lauréats du GPHG 2022 en espérant découvrir, d’ici quelques années, la première montre marocaine sélectionnée.
