Il n’aura pas levé les bras, ni crié sa joie au ciel, mais le Maroc l’a fait pour lui. En ouvrant le score face à l’Inter Milan lors de la finale de la Ligue des champions, Achraf Hakimi n’a pas seulement lancé le Paris Saint-Germain vers un triomphe historique – il a surtout offert à tout un pays une raison de vibrer. Le 31 mai 2025 à Munich, dans une Allianz Arena acquise à la cause parisienne, c’est le latéral marocain qui a débloqué le compteur et, avec lui, les émotions d’un peuple.
Les rues de Casablanca n’ont pas tardé à résonner des clameurs de la fierté nationale. Dans les cafés du centre-ville, les écrans géants diffusaient le match en boucle, et le maillot numéro 2 du PSG se confondait avec les drapeaux rouges frappés de l’étoile verte. Pour beaucoup de supporters, il ne faisait aucun doute : si Paris a atteint le sommet de l’Europe, c’est grâce à la classe et à l’engagement d’un joueur qui incarne aujourd’hui la meilleure version du football marocain.
Même les institutions ont salué l’exploit. L’ambassade du Maroc en France, habituellement sobre dans ses publications, a multiplié les hommages sur les réseaux sociaux, saluant « un Marocain fier de l’être » et publiant des photos du joueur, trophée en main, enveloppé dans les couleurs nationales. Ce n’était plus seulement une victoire de club, mais un moment de communion entre un homme et son pays d’origine.
Hakimi, lui, a gardé la retenue des grands. Pas de célébration démonstrative face à son ancien club, par respect sans doute, mais une performance étincelante. Défensivement solide, tranchant dans ses montées, il a rappelé pourquoi nombre d’observateurs, à commencer par son ancien sélectionneur Hervé Renard, le considèrent comme le meilleur à son poste. Et cette finale est venue couronner une saison déjà exceptionnelle : quatre buts et cinq passes décisives en Ligue des champions, une influence constante dans le jeu du PSG.
À seulement 26 ans, Achraf Hakimi s’est construit un palmarès digne des plus grands. Deux Ligues des champions, seize trophées majeurs glanés dans les championnats les plus relevés du monde – Espagne, Allemagne, Italie, France. De Madrid à Dortmund, de Milan à Paris, son parcours dessine une trajectoire d’excellence, mais aussi de fidélité : à son jeu, à ses racines, à une ambition qui n’a jamais failli.
Aujourd’hui, au-delà des chiffres et des titres, c’est une figure emblématique que le Maroc célèbre. Un modèle pour une jeunesse qui voit en lui bien plus qu’un footballeur : un ambassadeur du talent, du travail et de la réussite. Et peut-être, désormais, le véritable symbole de cette Ligue des champions 2025.