17ème session du festival de la culture soufie : l’art de vivre poétiquement

by La Rédaction

Une 17ème session du festival de la culture soufie de Fès témoigne d’abord, d’un ancrage culturel d’une initiative appelant à une réflexion noble, et ensuite, d’un accompagnement grandissant de ce festival par plusieurs femmes et hommes épris de beauté, des bienfaits du dialogue interculturel, et du partage de la connaissance et des savoirs péniblement et scientifiquement acquis.

Une 17ème session du festival de la culture soufie de Fès témoigne d’abord, d’un ancrage culturel d’une initiative appelant à une réflexion noble, et ensuite, d’un accompagnement grandissant de ce festival par plusieurs femmes et hommes épris de beauté, des bienfaits du dialogue interculturel, et du partage de la connaissance et des savoirs péniblement et scientifiquement acquis.

   

N’ayant point délaissé son bâton de pèlerin cherchant des compagnons armés de modestie devant les profondeurs et les hauteurs des cultures soufies, Faouzi Skalli, Fondateur et Président de l’Association du festival de la culture soufie, continue sa marche, de plus en plus dense et difficile, à travers des voies sinueuses, pleines de promesses pour celles et ceux qui croient que le monde pourrait être guidé un jour, par des valeurs, autres que celles qui détruisent les équilibres écologiques, les liens humains et la beauté des cultures. 

Vivre poétiquement 

Le festival a choisi d’inscrire cette 17ème session dans un cadre spirituel hautement symbolique, car baignant dans les prières soufies. «Vivre poétiquement, art et spiritualité» est une déclaration d’amour pour mener un combat culturel contre les conflits identitaires , les atteintes à la paix et contre toutes les idées qui visent à couper les ponts entre les humains, et surtout avec les destructions quotidiennes des équilibres écologiques. Les débats sereins, et fruits de longues années de recherche scientifique et philosophique, ont mis en relief les coups portés à la nature d’une façon « irrationnelle » et guidée par l’atrocité des règles de marché. Détruire la nature vivante n’est point le résultat d’une volonté de répondre à un besoin humain, mais d’un comportement d’accumulation sans relation avec les vrais besoins de l’humanité. La relation est directe entre cette série de dysfonctionnements et l’explosion des chiffres de l’économie financière en comparaison avec les besoins de l’économie réelle. Cette relation irrationnelle, conduit le monde à de très grandes crises tant au niveau de la dette, que de l’inflation et de dépérissement de la capacité d’une grande partie de l’humanité à vivre dans la dignité.

Valeurs soufies, réconcilier l’humain avec les chemins de l’équilibre 

Les valeurs soufies constituent un phare lumineux dans un océan agité pour tenter de sauver des millions d’âmes égarées, et pour réconcilier l’humain avec les chemins de l’équilibre dans son sens le plus profond. Mais l’impact d’une valeur reste, dans notre monde, encore faible devant les forces qui gèrent l’économie mondiale, et de celles dont les intérêts dépendent de l’intensité des conflits régionaux et internationaux réels et virtuels. Le poids des intérêts a généré un aveuglement qui fait fi des valeurs, des vies et toutes les conventions internationales. Le droit n’a plus de place sur la scène humaine au regard de ceux qui appuient sur les boutons déclenchant bombes et missiles. Qu’importe le nombre d’enfants massacrés à Gaza, Ils ne sont, aux yeux des puissants de ce monde, que des terroristes en devenir. 

Ces situations ne peuvent freiner le rêve et la croyance aux effets des valeurs de paix sur le pouvoir des peuples sur les décisions dans les relations entre les humains à travers le monde. Et c’est pour cela, que les rencontres soufies et d’autres manifestations dans un grand nombre de pays, prônent l’approfondissement du lancement des alertes sur l’état de la terre, sur la nécessité de préserver les ponts et surtout, sur la préservation de la diversité des expressions culturelles pour que s’améliore le vivre ensemble. 

Jnan Sbil, jardin et réflexion 

La 17ème session du Festival de Fès de la culture soufie est restée fidèle à ses principes et valeurs fondateurs. Elle a permis des rencontres multidimensionnelles lors de tables rondes à Jnan Sbil pour dire «est-ce qu’il est toujours possible de chanter la beauté du monde », ou encore «est-il possible d’atteindre une cosmologie réconciliée ». Elle a, par ailleurs, poser la question de la mémoire des lieux, et a rappelé l’intérêt et la grandeur des vies des grands maîtres du soufisme et l’ancrage de leurs œuvres dans notre présent. 

Bab Al Makina, lieu d’expression artistique 

A Bab Al Makina, les soirées consacrées à «assam’aa» et des chants soufis en général, sont restées des moments très appréciés par un public à la recherche de paroles portées par des artistes venus d’Inde, du Sénégal, d’Espagne et d’Italie. Les « tarîqats « soufies marocaines ont été nombreuses à émerveiller un public marocain et étranger pendant les soirées de cette session du festival de la musique soufie. Une partie de ces moments inoubliables ont été retransmis directement par MFM radio, en tant que partenaire, depuis deux décennies, de ce festival. Cet événement, qui a organisé une de ses sessions à Berlin en 2015, est appelé à répondre à la demande de beaucoup de ses membres et amateurs de la culture soufie, à organiser certaines et ses manifestations en dehors de la mythique Fès. 

Que disent les pacifistes, les philosophes et les soufis pendant les guerres à travers l’histoire :

Les pacifistes : 
« La dignité de la vie humaine avant tout »

Léon Tolstoï
« La guerre est le produit de la peur et de l’ignorance »

Gandhi
«Oeil pour œil et le monde deviendra aveugle »

Les philosophes : 
« Une fédération des peuples unis par le droit et la raison ». Kant
« Devant les guerres, le devoir de l’homme est de refuser d’être un bourreau». Camus

Les soufis : Rumi
«La guerre contre soi est la seule guerre juste… c’est en vainquant la colère et l’orgueil que nait la paix véritable»

   

Vous aimerez aussi