Un tour de force en eau libre : trois nageurs marocains plongent dans l’histoire

by La Rédaction

C’est une aventure aussi symbolique qu’exigeante qui s’apprête à se jouer dans les eaux cristallines de Dakhla. Pour marquer le cinquantenaire de la Marche Verte, trois passionnés de natation en milieu naturel — Dino Sebti, Sébastien Deflandre et Nadia Ben Bahtane — s’élanceront dans un défi inédit : parcourir à la nage l’intégralité du pourtour de la lagune de Dakhla, soit 100 kilomètres, en quatre jours. Ce projet baptisé « La Nage Verte » vise à conjuguer prouesse physique et hommage national.

Ce n’est pas la première fois que ce trio se distingue par son engagement sportif et symbolique. En 2023, déjà, ils avaient marqué les esprits en réalisant une traversée de 25 kilomètres dans la même lagune, bouclée en une journée. De ce précédent exploit est née une idée plus ambitieuse encore : faire du corps en mouvement un vecteur de mémoire collective. Le 6 novembre prochain, date emblématique s’il en est, marquera l’aboutissement de cette aventure humaine et aquatique.

   

Contrairement aux défis de haut niveau généralement portés par des athlètes aguerris, cette initiative repose sur la passion brute, le courage et l’endurance. Les trois nageurs ne sont pas des professionnels, mais ils avancent, bras après bras, animés par une volonté sans faille et une profonde fierté marocaine. Vent, houle et courants imprévisibles viendront pimenter ce périple, qui mettra à l’épreuve non seulement leur condition physique, mais aussi leur cohésion et leur détermination.

Au-delà de la performance sportive, c’est tout un pan de l’histoire nationale qui sera honoré dans cette immersion. Cinquante ans après la Marche Verte, les nageurs inscrivent leur initiative dans une dynamique de transmission : rappeler par l’effort et la solidarité la portée d’un acte fondateur. Chaque kilomètre avalé sera un clin d’œil vibrant à la résilience d’un peuple et à sa capacité à fédérer autour de ses valeurs.

Le rendez-vous est donc donné : le 6 novembre à Dakhla, pour célébrer non seulement une arrivée, mais surtout une mémoire vivante. « La Nage Verte » illustre à merveille comment le sport peut faire écho à l’Histoire, en liant corps et territoire, passé et présent, dans un même élan collectif.

   

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