L’édition 2025 du prestigieux classement The World’s 50 Best Hotels vient de tomber, consacrant les adresses les plus exceptionnelles de la planète, celles où l’hospitalité se transforme en art. En tête du palmarès, l’Asie confirme son règne incontesté sur le luxe contemporain : le Rosewood Hong Kong décroche la première place, suivi du Four Seasons Bangkok at Chao Phraya River et du Capella Bangkok. Trois établissements qui incarnent une même philosophie — celle d’un raffinement moderne, d’un service millimétré et d’une architecture pensée comme une expérience sensorielle.
Mais le classement, loin d’être monolithique, révèle aussi l’émergence de destinations qui marient tradition et audace. En Europe, les sanctuaires du raffinement continuent de briller : le Passalacqua sur les rives du lac de Côme, le Claridge’s à Londres ou encore le Cheval Blanc Paris rappellent que l’élégance du Vieux Continent reste une référence absolue. De leur côté, les Amériques célèbrent un luxe vibrant et solaire, du Copacabana Palace à Rio de Janeiro au Chablé Yucatán au Mexique, véritables hymnes à l’art de vivre hédoniste. Les Maldives, Monaco ou encore Dubaï ajoutent à cette symphonie mondiale leur touche de démesure et d’évasion.
Mais l’un des moments les plus remarqués du palmarès vient du sud. Le Royal Mansour Marrakech, joyau du royaume chérifien, signe une ascension spectaculaire en se hissant à la 13ᵉ place mondiale, devenant ainsi le meilleur hôtel d’Afrique et le deuxième du monde arabe, juste derrière l’Atlantis The Royal de Dubaï (6ᵉ). Cette progression fulgurante lui vaut également le WhistlePig Highest Climber Award 2025, distinction qui salue la montée la plus impressionnante de l’année.
Imaginé et voulu par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, le Royal Mansour est bien plus qu’un palace : c’est un hommage vivant à l’âme du Maroc et à son artisanat d’exception. Véritable médina intime, il se compose de 53 riads somptueux, chacun doté d’un patio, d’un bassin et d’un service de majordome discret. Sous la surface, un ingénieux réseau de tunnels permet au personnel de circuler sans jamais troubler la sérénité des hôtes. Dans chaque détail, du zellige finement taillé au bois de cèdre sculpté, s’exprime la noblesse d’un savoir-faire séculaire sublimé par une vision royale. Et dans les assiettes, l’excellence se décline en duo étoilé : Hélène Darroze signe la Grande Table Marocaine, tandis que Massimiliano Alajmo réinvente la gastronomie italienne à Sésamo, deux expériences qui élèvent le Royal Mansour au rang des plus grands temples culinaires du monde.
La ville ocre ne s’arrête pas là. La Mamounia, autre emblème de Marrakech, se classe 30ᵉ meilleure adresse au monde, confirmant sa réputation d’icône intemporelle. Ouverte en 1923, ce palace légendaire mêle faste andalou, jardins mythiques et hospitalité marocaine avec un sens du détail rare. Ensemble, ces deux établissements placent Marrakech au cœur du luxe mondial, rappelant que le Maroc ne se contente plus d’inspirer : il impose désormais son style, son raffinement et son âme au sommet de l’hôtellerie internationale.
