Près d’un tiers de la population marocaine appartient aujourd’hui à la génération Z, ces jeunes nés entre la fin des années 1990 et le début des années 2010. En pleine construction identitaire, cette tranche de la société attire l’attention par son dynamisme, son rapport particulier au numérique et ses attentes élevées vis-à-vis de l’avenir.
Les préoccupations de cette jeunesse rejoignent celles des générations précédentes, tout en s’exprimant avec une sensibilité nouvelle. L’éducation, la santé et l’emploi figurent au premier plan de ses priorités, témoignant d’une volonté claire de s’inscrire dans une trajectoire d’épanouissement et de stabilité. À ces attentes s’ajoute un intérêt marqué pour les valeurs de respect, d’équité et de reconnaissance, qui traduisent une aspiration à une société où chacun trouve sa place.
Très connectée, la génération Z marocaine vit au rythme du numérique. Les réseaux sociaux et les plateformes en ligne ne se limitent pas à un simple divertissement : ils représentent pour elle des espaces d’apprentissage, d’expression et d’ouverture sur le monde. Cette dimension globale nourrit sa curiosité et renforce son désir d’évolution, tout en créant parfois un contraste avec certaines réalités locales.
Comme le rappelle le sociologue Chakib Guessous, il reste encore beaucoup à comprendre de cette génération. Peu d’études approfondies ont été menées sur ses comportements et ses attentes spécifiques. Mieux la connaître permettrait d’accompagner plus efficacement ses ambitions et de tirer parti de son potentiel créatif, entrepreneurial et culturel. Car au-delà de ses revendications, la génération Z est surtout porteuse d’opportunités : elle incarne une énergie neuve, capable de contribuer à l’innovation et à la modernisation du pays. Et lorsqu’elle choisit de faire entendre sa voix, c’est avant tout dans un esprit pacifique et constructif, où le dialogue et la demande sereine prennent toujours le pas sur toute forme de confrontation.
