Quand le thermomètre s’emballe, le corps trinque. La canicule n’est pas seulement un inconfort passager : elle est aussi un facteur de risque cardiaque, parfois sous-estimé. Le système cardiovasculaire, soumis à rude épreuve, réagit parfois violemment à la chaleur extrême. Et les cardiologues constatent, à chaque épisode caniculaire, une hausse préoccupante des infarctus, y compris chez des personnes en apparence en bonne santé.
Premier réflexe à adopter : boire de l’eau régulièrement. La déshydratation, même modérée, peut épaissir le sang et favoriser la formation de caillots. Elle aggrave également les troubles rénaux et déstabilise des affections cardiaques préexistantes. Or, la sensation de soif survient souvent trop tard, notamment chez les personnes âgées. Il est donc recommandé de boire à intervalles réguliers, même en l’absence de soif.
La pratique sportive doit aussi être ajustée. Il est déconseillé de faire du sport en plein soleil ou en période de pollution élevée. Les activités physiques doivent être réservées aux heures les plus fraîches de la journée — tôt le matin — ou réalisées en salle climatisée. La natation reste une bonne alternative, à condition d’éviter les immersions soudaines en eau froide, qui peuvent provoquer un choc thermique dangereux.
Les chocs de température, justement, sont à éviter. Passer brutalement d’un environnement surchauffé à un lieu climatisé ou se jeter dans une eau très fraîche peut provoquer des réactions cardiovasculaires violentes, comme une vasoconstriction soudaine, potentiellement à l’origine de malaises ou d’accidents plus graves.
Pour les personnes atteintes de maladies cardiaques ou d’insuffisance cardiaque, l’attention doit être redoublée. Ces profils supportent très mal les grandes chaleurs. Ils doivent s’hydrater régulièrement, même sans ressentir de soif, et se protéger du soleil. Boire de petits volumes d’eau, plusieurs fois par heure, est souvent recommandé.
Enfin, il est crucial de savoir reconnaître les signes avant-coureurs : une sensation de malaise, un essoufflement inhabituel, des troubles de l’humeur, une perte de poids rapide ou une diminution des urines sont autant de signaux d’alerte. Ils peuvent indiquer un état de déshydratation avancé, voire un début de décompensation cardiaque.
En période de canicule, ces gestes simples peuvent éviter de graves complications. La prévention reste, comme toujours, la meilleure des protections.