Prix de la littérature arabe : deux auteurs marocains en lice

by David Jérémie

Bonne nouvelle pour deux auteurs marocains ! «La langue maudite» de l’écrivain Madi Belem et «N’appelle pas, il n’y a personne» de Youssef Fadel sont tous deux en lice pour le Prix de la littérature arabe 2020. Ce dernier sera annoncé le 3 novembre courant à Paris.


Créé en 2013 par l’Institut du Monde Arabe (IMA) et la Fondation Jean-Luc Lagardère, le Prix de la littérature arabe est la seule récompense française distinguant la création littéraire arabe. Chaque année, un comité de sélection se penche sur les ouvrages publiés récemment par des maisons d’édition françaises et arabes. Faut-il préciser que ce prix, qui est doté de 10 000 euros, promeut l’œuvre d’un écrivain ressortissant de la Ligue arabe et auteur d’un ouvrage écrit ou traduit en français, qu’il s’agisse d’un roman ou d’un recueil de nouvelles.

Outre les romans des deux auteurs marocains, cinq autres romans ont été retenus dans la sélection officielle de cette année. Il s’agit de «Mauvaises herbes de Dima Abdallah (Liban), «Les Jango» d’Abdelaziz Baraka Sakin (Soudan), traduit de l’arabe par Xavier Luffin, «L’invité des Médicis» de Carole Dagher (Liban), «Une baignoire dans le désert» de Jadd Hilal (Palestine) et «Le dernier Syrien» d’Omar Youssef Souleimane (Syrie).

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Des romans qui ont été sélectionnés par un jury composé d’éminentes personnalités du monde des médias, des arts et de la culture ainsi que de spécialistes du monde arabe dont le peintre et écrivain marocain, Mahi Binebine, lauréat du prix du Roman arabe en 2010.

Faut-il préciser qu’avec «La langue maudite», paru en mars 2020 aux éditions Plon, Madi Belem, signe son premier roman. Fils de feu Driss Belemlih, universitaire, spécialiste de la poésie préislamique, romancier et éditeur qui lui a donné le goût de l’art, du cinéma et de l’écriture, Madi Belem est né à Rabat en 1990. Après avoir suivi les cours Florent, Madi Belem tourne dans un premier film, «Le Convoi» de Frédéric Schoendoerffer et dans la série «Baron Noir», diffusée sur Canal +. En 2018, il obtient le premier prix d’interprétation masculine au festival du cinéma d’Agadir.

Romancier, dramaturge et metteur en scène, Yousef Fadel est né en 1949 à Casablanca. Son roman «N’appelle pas, il n’y a personne», paru en septembre 2019 aux éditions Actes-Sud, raconte la rencontre passionnelle entre Othmane, un ouvrier qui travaille sur le chantier de la gigantesque et luxueuse mosquée Hassan II, et Farah, une chanteuse novice et pauvre, mais avide de célébrité. Audacieux et subtil, le roman est un regard d’une sévère acuité porté sur la société marocaine. Il constitue le troisième volet de la trilogie de l’auteur, après «Un joli chat blanc marche derrière moi» (2014) et «Un oiseau bleu et rare vole avec moi» (2017).

Le Prix sera annoncé au siège de l’Institut du monde arabe à Paris, à l’occasion d’une cérémonie qui se déroulera le 3 novembre prochain.

Avec MAP

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