Cinéma : Robert Redford, véritable star du grand écran et surtout artiste pleinement engagé

by David Jérémie

Il a fêté ce 18 août courant son 85ème anniversaire. Bon pied bon œil, Robert Redford a toujours été un artiste de talent. Acteur, réalisateur et producteur de renom, il peut se targuer d’une belle carrière sur grand écran. Mais au-delà de ses nombreux films, l’homme est aussi un militant de la première heure et a toujours voulu mettre en relief dans sa filmographie ses convictions profondes, voir sa rébellion devant l’ordre établi. Ci-dessous quelques belles productions dans lesquelles il incarne pleinement ses idéaux.

Né le 18 août 1936 à Santa Monica (Californie), Robert Redford a toujours été un acteur militant. Apparenté au Parti démocrate, fervent écologiste et défenseur de la liberté, il s’est toujours engagé tout au long de sa carrière. Et profitant de son statut d’acteur star, il a même associé son nom à des projets osés, en marge, pour dénoncer les travers de son pays, voire des époques qu’il a traversées.

Dans «War hunt» de Denis Sanders sorti en 1962, il nous emmène en pleine guerre de Corée où il dénonce les travers d’un soldat de son unité qui, la nuit venue, exécute froidement leurs ennemis. Si Redford incarne une jeune recrue idéaliste et naïve, en face, on retrouve un excellent John Saxon psychotique et brutal.

Dans «Votez McKay» deMichael Ritchie (1972), Redford incarne Jim McKay, un nouveau venu en politique. Il se présente comme candidat aux élections sénatoriales en Californie. Ses idées sur l’écologie sont novatrices et son approche différente des autres vieux routiers de la politique. Au début, ça se passe mal, mais avec son directeur de campagne, malgré quelques frictions, il va tenir bon et séduire ses électeurs à sa manière.

Autre belle performance de l’acteur, son interprétation dans le western «Jeremiah Johnson» deSydney Pollack (1972), inspiré d’une histoire vraie et où il prône ses valeurs écolos. Dans le film, le personnage abandonne la civilisation pour partir vivre à l’ancienne dans les montagnes perdues et reculées des Rocheuses.

Dans «Les trois jours du Condor», il incarne un agent d’une section terriblement obscure de la CIA surnommé le Condor. En pleine enquête, ses collègues sont assassinés et tout porte à croire que c’est la CIA qui a commandité ces exécutions.

A voir également, «Les hommes du président» d’Alan J. Pakula (1976). Aux côtés de Dustin Hoffman, Robert Redford revient sur le scandale du Watergate en jouant Carl Bernstein. Ces deux journalistes du Washington Post dans le film sont en effet à l’origine de la destitution du président Richard Nixon.

Et la liste des productions dans lesquelles Robert Redford met en relief est encore longue : «Brubaker» sorti en 1980. Jouant le personnage d’Henry , il est le nouveau directeur de la prison de Wakefield. Mais avant de se faire connaître et de prendre ses fonctions, il décide de se faire enfermer dans son propre établissement. Il va découvrir l’envers du décor de la prison où règne la corruption, les règlements de comptes et de nombreuses brimades. Tout cela va lui permettre de mieux penser l’avenir de ses prisonniers.

Reste aussi «L’homme qui murmurait à l’oreille des chevaux» (qu’il réalise en 1998), on retrouve cet amour des grands espaces et cette opposition civilisation contre dame nature. Un film inspiré d’une histoire vraie.

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